MES CLIENTS SONT CONCERNES PAR LA TAXE ZUCMAN. JE SUIS CONTRE.
Lettre ouverte en réponse à la Tribune de JB Rudelle, Armand Thiberge et Marc Batty favorable à la taxe Zucman.
Mes clients sont concernés par la taxe Zuckman. Je le dis sans détour : je suis CONTRE.
Pas parce que je défends les inégalités : elles existent et doivent être combattues.
Pas parce que les ultra-riches ne devraient pas contribuer : ils le doivent, comme tout le monde.
Pas non plus parce que je veux protéger “les riches” : ce n’est pas mon rôle.
Mais parce que cette taxe est une fausse bonne idée : truffée de contresens et d’inexactitudes, brandie davantage comme un cheval de bataille idéologique que comme un véritable outil fiscal.
On veut taxer des plus-values latentes : c’est absurde.
C’est comme demander à un salarié au SMIC, détenteur de quelques actions Nvidia, de payer un impôt sur une plus-value qu’il n’a même pas encaissée.
On veut confier à la BPI un rôle de séquestre : c’est grotesque.
On frôle la collectivisation – et ce n’est pas une caricature : Nicolas Dufourcq, Directeur général de la BPI, a lui-même parlé de communisme. Comme si notre système n’était pas déjà assez lourd, on voudrait en plus transformer la BPI en coffre-fort des actions privées.
On nous compare aux États-Unis : c’est illusoire.
Quiconque connaît un minimum ce marché sait que la majorité des sociétés sont structurées au Delaware et à l’international via les BVI ou les Caymans. Affirmer que les entrepreneurs américains sont plus taxés qu’en France est tout simplement faux.
Et surtout, on oublie le fond : on parle encore d’augmenter les impôts, alors que la France affiche déjà l’un des taux de prélèvements obligatoires les plus élevés au monde.
Dans la vraie vie, quand vous gagnez 1 500 € et que vous dépensez 2 000 €, vous cherchez d’abord à augmenter vos revenus ou à réduire vos dépenses. Pourquoi l’État s’exonérerait-il de ce principe élémentaire de gestion ?
Alors je vais être clair : ces trois entrepreneurs sont d’excellents entrepreneurs et ils ont raison de plaider pour plus de justice fiscale.
Mais pas au prix de l’absurde. Pas au prix de l’idéologie. Et certainement pas au prix d’un climat où ceux qui bâtissent des entreprises, créent des emplois et prennent des risques, finissent par se dire de plus en plus nombreux qu’ils seraient mieux ailleurs.