EXIT : L'ART DE VENDRE SON ENTREPRISE AU BON MOMENT

Le kit de préparation à la cession en 10 points

Dans l’imaginaire collectif, l’entrepreneur est celui qui bâtit, qui crée, qui se bat pour imposer son idée, lever des fonds, recruter des talents et conquérir un marché. On parle rarement de la fin de l’histoire : le moment où il faut céder son entreprise, tourner la page, quitter ce qui a souvent été une aventure de toute une vie. Pourtant, cette étape est au moins aussi stratégique que la création. Elle concentre toutes les contradictions de la vie entrepreneuriale : entre attachement affectif et rationalité économique, entre désir de transmission et volonté de maximiser la valeur. Bien vendre son entreprise, c’est en réalité écrire le dernier chapitre de son récit entrepreneurial et il n’y a pas de sortie réussie sans une préparation minutieuse.

Anticiper, voilà le maître mot. La cession ne devrait jamais être pensée comme un accident ou une improvisation. Trop d’entrepreneurs s’y résolvent au pied du mur : un problème de santé, une lassitude accumulée, un retournement de marché. Or, plus le processus est précipité, plus il est coûteux, et pas seulement sur le plan financier. Anticiper la vente, c’est tenir une comptabilité irréprochable, respecter scrupuleusement ses obligations sociales et fiscales, séparer clairement ce qui relève de la vie privée et de la vie professionnelle, documenter les processus internes, formaliser les actifs immatériels comme la propriété intellectuelle ou les contrats-clés. Autrement dit, préparer son entreprise comme si elle devait changer de mains à tout moment. Cette discipline, qui peut sembler lourde pour une PME, est en réalité une bonne gouvernance quotidienne et un investissement pour l’avenir. Elle garantit que, le jour venu, le repreneur ne trouvera pas de mauvaises surprises dans la fameuse « due diligence ».